Hello chers lecteurs et maintenant fidèles de ce site!!
Petit retour en arrière pour vous expliquer ce qu’il s’est passé depuis le mois de mai…
Après la TRANSVULCANIA en mai, j’avais prévu de courir (3 semaines après seulement…) la MAXI RACE D’ANNECY… mais une double entorse a annihilé tous mes espoirs au 26ekm de la course. Donc rien à dire, ou presque… c’était peu-être un signe!
Malgré ce petit allez-retour à Annecy bien sympathique entre amis, l’aventure m’aura permis de faire une petite coupure régénérante!
Donc après avoir soigné cette cheville, j’ai repris rapidement les chemins de l’entrainement vers la mi-juin, pour me lancer dans mes courses de l’été!!
J’avais prévu de courir l’ANDORRA ULTRA MITIC et ses 112km (mi juillet). Mais comme Flopett est enceinte et que la Pépette est prévue pour la fin du mois de juillet, elle peut donc arriver à tous moments. En Andorre, je devais partir plus de 3 jours (entre le déplacement, la course… et courir presque 15 à 20 heures)… loin de Floflo car 4h de voiture ce n’est pas top pour elle en ce moment.
Nous avons eu une bonne discussion et le fait de me voir partir seul et loin d’elle la faisait angoisser. Et si je n’ai pas son aval pour une course, je ne peux pas être à 100%. On sait ce que demande le trail en investissement psychologique… et je m’en serait voulu de ne pas être présent lors de son accouchement! (voilà petite incursion dans nos discussions de couple… on est vraiment intimes avec vous amis lecteurs…)
Bref, changement de cap. J’ai trouvé une course magnifique mais surtout juste à côté de la maison : comme ça compromis parfait, Flo peut venir et moi je cours une course de moins de 10h, ce qui reste raisonnable!
Comme je suis très professionnel (mais surtout que ce n’était pas loin!!), j’ai contacté les organisateurs (Merci Olivier et surtout Marine!!) qui m’ont indiqué deux reco’ du parcours car je ne connaissais pas cet endroit pourtant non loin de chez moi. Et je n’ai pas été déçu des paysages et du parcours!!!

STAGE TRAIL CAUTERETS
Dans cette période du mois de juin, j’ai organisé avec Marianne SAGOT (« Vibrez Montagne ») un stage de trail. Cette année c’est à Cauterets que nous avons posé nos valises et que les stagiaires sont venus profiter des beaux paysages!
(En 2014 il n’y aura qu’un seul stage compte tenu de la venue de ma petite fifille!! Mais l’an prochain, nous en ferons un autre c’est promis! Toutes les infos sur Vibrez-montagne.fr )
Voici quelques photos du week end :
DERNIERS RÉGLAGES AVANT LA COURSE… : Trail Nocturne de Pontacq et la petite victoire ex aequo à la clef!
Gros dilemme pour moi en ce vendredi soir 4 juillet 2014: regarder le match de l’équipe de France à 18h pour la Coupe du Monde ou aller m’entrainer? Ou les deux!
Les deux!! 🙂 Grâce au Trail Nocturne de Pontacq (juste à côté de la maison), idéalement positionné à 21h30!! J’avais à faire une séance « intense » d’1h environ ce vendredi soir, donc c’est chose faite!
Plus de 300 coureurs et 300 marcheurs présents au départ dans une ambiance de fêtes du Sud-Ouest, et une grosse et belle organisation pour une soi-disant « petite course »…
Au départ je retrouve mon ami et sparring-partner du soir, le local et grand champion Maxime Cazajous (Team BROOKS). Séance « intense » … très intense… donc, où nous nous mettons « à bloc » tout le long et où passons la ligne ensemble car c’est toujours plus sympathique de partager le podium avec les copains!

En 51min, nous bouclons les 13km vallonnés et boueux (280m D+), (en sachant qu’on a eu 500m neutralisés par un départ fictif)… Bref, on n’a pas chômé en avalant les quelques km de plat à plus de 18-19km/h, histoire de faire un bon entrainement comme nous avaient demandé nos coach respectifs…
LUCHON ANETO TRAIL : 1 Luchonais vainqueur et 2 Hauts-Pyrénéens 2e et 3e
En quelques mots, une des courses les plus difficiles que j’ai courues, de part sa longueur, associée à une grosse technicité, une météo dantesque, 2 cols à 2500m et un passage à 3010m d’altitude au Pic de Mulleres en Espagne sur le flan droit de l’ANETO, de gros névés bien pentus et glissants et un dénivelé cumulé important. En bref 73km et 4500m D+ de haute montagne avec 3 grosses montées!
Plus de 900 coureurs étaient répartis sur les 3 courses proposées au menu (dont un 15km et un 42km) par une belle organisation avec de gros moyens mis en œuvre pour ce bel évènement.
Un beau plateau de coureurs était réunis à Luchon, avec chez les hommes : Jerome FOURNIER (vainqueur GRP80km 2013), Nicolas BOUVIER-GAZ (Team New Balance), Emmanuel GAULT (Team ASCIS), Julien JORRO (ben oui c’est moi….), Pascal MASSOU (Team I-Run), Nicolas MIQUEL (Toulouse), Emmanuel REMI (SO)…
Chez les filles, Célia TREVISAN (Team Optisport), Sylvaine CUSSOT (Team Asics), Fanny CATHER…
Je vous dévoile direct la fin, comme ça c’est fait : c’est le local de l’étape, le Luchonais Jérôme FOURNIER qui remporte la course. Il a dominé la course de bout en bout, maitrisant à merveille le dénivelé et les passages techniques nombreux et sur la neige. Une vraie force de la nature.
C’est un habitué des belles victoires puisqu’il avait remporté l’an dernier le GRP 80km au nez et à la barbe des grosses écuries de trail français présentes. Donc ce n’est pas un inconnu!!
Derrière, je fais la course tout du long avec un de mes meilleurs amis et compère d’entrainement Nicolas BOUVIER-GAZ (team New-Balance et licencié à l’AC Aventignan, au cas où vous ne le connaîtriez toujours pas….). Non pas que c’était convenu d’avance, mais il se trouve que nous courons à la même vitesse!
Plus de 900 coureurs étaient répartis sur les 3 courses proposées au menu (dont un 15km et un 42km) par une belle organisation avec de gros moyens mis en œuvre pour ce bel évènement.
Un beau plateau de coureurs était réunis à Luchon, avec chez les hommes : Jerome FOURNIER (vainqueur GRP80km 2013), Nicolas BOUVIER-GAZ (Team New Balance), Emmanuel GAULT (Team ASCIS), Julien JORRO (ben oui c’est moi….), Pascal MASSOU (Team I-Run), Nicolas MIQUEL (Toulouse), Emmanuel REMI (SO)…
Chez les filles, Célia TREVISAN (Team Optisport), Sylvaine CUSSOT (Team Asics), Fanny CATHER…
Je vous dévoile direct la fin, comme ça c’est fait : c’est le local de l’étape, le Luchonais Jérôme FOURNIER qui remporte la course. Il a dominé la course de bout en bout, maitrisant à merveille le dénivelé et les passages techniques nombreux et sur la neige. Une vraie force de la nature.
C’est un habitué des belles victoires puisqu’il avait remporté l’an dernier le GRP 80km au nez et à la barbe des grosses écuries de trail français présentes. Donc ce n’est pas un inconnu!!
Derrière, je fais la course tout du long avec un de mes meilleurs amis et compère d’entrainement Nicolas BOUVIER-GAZ (team New-Balance et licencié à l’AC Aventignan, au cas où vous ne le connaîtriez toujours pas….). Non pas que c’était convenu d’avance, mais il se trouve que nous courons à la même vitesse!
Nous partons à bon rythme, laissant filer la machine FOURNIER, nous disant qu’on reviendrait bien à un moment (là, on était encore tout feu tout flamme…)…
Nicolas MIQUEL nous accompagne un temps, mais il marque le pas dans la montée sur le Port de Vénasque.

En haut du Port mes doigts sont gelés. J’ai fait l’erreur de ne pas emporter de gants croyants que le temps se lèverait en altitude comme c’était prévu. Nicolas file dans la descente et tout en gardant une bonne allure. Je bouge inlassablement mes doigts pour faire revenir le sang. J’ai les mains violettes et très douloureuses… ce n’est pas bon signe! Nous avons plus de 20km au compteur et 2200m de dénivelé dans le cornet!


Photos prises lors de reco’ en Juin… là où il faisait beau et bond!!! 🙂

En Espagne après une descente technique mais rapide, nous passons par l’Hospital de Vénasque (en contre bas) et nous nous dirigeons au pied de l’Aneto sur un large plateau vers le refuge de la Besurta (1900m) par une route. C’est le départ de nombreuses expéditions vers l’ANETO. Nicolas est 500m devant. C’est beau mais la météo ne laisse guère de paysages à contempler.

Je le rejoins juste après le ravitaillement et nous faisons route ensemble vers le sommet de la course le Tuc Mulleres (3010m). Nous allons prendre 1000m de dénivelé en moins de 5km. Nous faisons un allez-retour au sommet, donc, mentalement c’est dur, car on se rend bien compte de ce qu’on va devoir redescendre tout de suite après….
Là, le parcours change de physionomie et le sentier devient très escarpé et technique. On ne peut presque pas courir. Nous rencontrons nos premiers névés dangereux et pentus. Des cordes ont été mises en places. Elles nous rappellent que nous ne pratiquons pas un sport « aseptisé » et qu’à tout moment on peut partir à la faute et risquer une chute dangereuse.


Vers 2600m l’altitude commence à se faire ressentir, la fatigue aussi. Nous avançons péniblement dans la neige. Il fait froid et le vent est fort. Nous apercevons le sommet entre deux nappes de nuages. Il reste encore un bon bout!
Le dernier km de montée se fait dans un paysage pierreux, avec de gros blocs posés là, comme si on avait entassé de gros rochers (le balisage est posé là aussi, de manière à rallier le sommet mais difficile à voir avec tout ce « bordel de caillasse! »). Du coup, nos appuis sont fuyants et instables. Nous faisons presque de l’escalade des blocs, toujours avec le soucis de perdre le moins de temps possible.
Le premier (Jérôme FOURNIER) déboule en « volant » sur ces terrains techniques… Clairement il a course gagnée car nous n’irons jamais aussi vite sur ces portions neigeuses ou rocailleuses… (je ne suis déjà pas un grand descendeur… mais là c’est pire que tout!)


Nicolas prend quelques mètres d’avance pendant qu’au sommet, mes doigts sont encore gelés. Je reste une minute à me faire chauffer les mains par deux bénévoles pendant qu’un autre me nourrit car je n’arrive même plus à ouvrir la poche où mon ravitaillement est rangé (quand je pense qu’ils restent là toute la journée…. ce sont eux les vrais héros du jour).
Nous sommes à peine au 36ekm et 3100m de dénivelé cumulé.. à mi-parcours quoi!
La descente est très dangereuse. Je passe de bloc en bloc difficilement en évitant de tomber. Poser mes mains endolories est un supplice. Je joue à l’équilibriste. En descendant je croise mes poursuivants directs. Manu GAULT d’abord, puis une « grappe » de 5 coureurs… Je commence à stresser car je me dis que je vais me faire « manger » dans cette descente.
Tant pis, je ne compte pas céder ma place et commence à accélérer. Je prends quelques risques, descends sans réfléchir (enfin, j »essaie…).
Je croise la plupart des concurrents et beaucoup m’encouragent, ça fait chaud au cœur. Je pense à eux en me disant que je sais ce qu’ils vont vivre dans quelques minutes… les pauvres!
Je descends le gros névé sur les fesses en me tenant à la corde et en freinant avec mes talons (ça c’était plutôt dangereux… mais marrant!!)
En bas des 6 km de descente… personne ne m’a rejoint, oufff!!!!
Je prends un ravitaillement rapide au refuge de la Besurta (on y repasse après l’allez-retour) et file vers la dernière difficulté du jour : le Col de la Picade (2500m), 700m au dessus… J’aperçois Nicolas environ 500m devant. Mais comme nous allons à la même vitesse, il y a des chances que je ne le rattrape jamais. Ce n’est pas grave, car mon but c’est que nous montions tous les deux sur le podium… Ca serait magique!
Je reprends une bonne allure et gère mon alimentation et ma montée. En haut, nous croisons les coureurs du 42km. Commence alors une longue procession dans laquelle je ne cesse de doubler, doubler, et doubler… Mais comme le sentier est étroit, c’est délicat et je préviens gentiment les coureurs de s’écarter (ok, j’ai l’impression d’être gentil ,il y a peut-être des fois où j’ai été un peu « emporté », désolé…)
Derrière moi, je n’aperçois qu’un coureur du 73km relativement loin, mais je sais qu ‘en haut de la Picade il reste encore une bonne vingtaine de km où tout peut arriver!
La descente se fait maintenant sur des pelouses d’altitude, toutes boueuses après le passages de centaines de traileurs mais du coup, assez souples.
Ca glisse mais je gère. Nicolas est maintenant à quelques encablures. Nous nous encourageons de loin.
Arrivés à l’Hospice de France (dernier ravitaillement avant l’arrivée à 12km), je recharge mes batteries et me dis que je suis bientôt arrivé… Je laisse mes bâtons pour être plus à l’aise à Alex la copine de Nicolas et MAg’ une amie à eux (qui nous font un peu l’assistance!! ) Merci les filles!! (d’ailleurs, vous les avez déjà connues lors de Templiers…)
Sauf que cette descente est interminable et surtout parsemée de nombreux « coups de cul » qui cassent les jambes et font mal au moral pendant 11-12km.
Interminableeeeeeeeeeeeeeee, vous dis-je!!!!!!!…
J’arrive enfin à Luchon, juste devant les thermes, avec la joie de finir sur le podium. Je vois Flopett et ma mère et le temps d’un bisou, je récupère le drapeau Bigourdan… (car à Luchon, on n’est pas en Bigorre… alors je peux revendiquer mon identité!! 🙂 )
Nicolas vient juste d’arriver en 2e position. Le premier par contre nous a montré une belle leçon de technique, nous mettant presque une heure et pourtant nous n’avons pas chômés! Mais voilà, on peut perdre beaucoup (beaucoup) de temps quand on n’est pas à l’aise sur des terrains si extrêmes.

3e en 9h22 pour 70km et 4300m D+, c’est pour dire, une moyenne horaire qui démontre bien la difficulté du parcours!
J’avais déjà couru des courses de ce style (type skyrunning ou marathon de montagne comme le Vignemale par exemple) avec autant de difficulté et de technicité, mais pas sur une course de 70km!
Je suis ravi d’avoir terminé 3e et d’être sorti indemne de ce gros « CHANTIER »! Et surtout super content pour mon copain Nico, car on partage un podium après tant d’heures passées ensemble à s’entrainer… C’est du pur bonheur!
A préciser, une organisation au top, une course digne des plus grosses organisations, une musique d’AC/DC pour lancer le départ,un repas d’après course divin… BREF JE VOUS CONSEILLE VIVEMENT CETTE COURSE!!!!!
Prochain RDV à la fin du mois d’août pour le GRP80km à domicile!
RESULTATS :
Victoire de Jérôme FOURNIER en 8h23 sur le 73km devant Nicolas BOUVIER-GAZ (9h19) et Julien JORRO (9h22).
Célia TREVISAN s’impose chez les filles en 10h56 devant Sylvaine CUSSOT (11h21) et Fanny CATHER (11h39)
>>> Le 42km est remporté par Yann GUILLERM devant Yves-Marie Lenestour et Nicolas Coutant.
Brunilde Girardet et Marion Clignet s’imposent en 5h25. Sophie Mazana 3ème.
>>> Stéphane Cavalca et Mylène Bacon remportent le 15km.
Prochain RDV à la fin du mois d’août pour le GRP80km à domicile!
RESULTATS :
Victoire de Jérôme FOURNIER en 8h23 sur le 73km devant Nicolas BOUVIER-GAZ (9h19) et Julien JORRO (9h22).
Célia TREVISAN s’impose chez les filles en 10h56 devant Sylvaine CUSSOT (11h21) et Fanny CATHER (11h39)
>>> Le 42km est remporté par Yann GUILLERM devant Yves-Marie Lenestour et Nicolas Coutant.
Brunilde Girardet et Marion Clignet s’imposent en 5h25. Sophie Mazana 3ème.
>>> Stéphane Cavalca et Mylène Bacon remportent le 15km.
PS : ce mois-ci dans le numéro Hors Série D’ESPRIT TRAIL, j’ai la chance d’avoir un magazine entier avec ma trombine et des conseils que je prodigue sur plein de thème… en gros pour résumer je donnes mon avis (à côté de deux GROS CHAMPIONS) sur tout, à la manière d’un consultant foot (enfin j’espère de manière plus intelligente!)
Du lourd les mecs! Super CR bien détaillé comme j’aime! Ça donne bien envie!
Même sensations sur l’ITT dimanche, de la bonne course de montagne, c’est dur, surtout que je vais bien moins vite, mais que c’est bon…
Sacré chrono, faut pas comparer avec plus roulant ou moins haut, l’altitude m’a scotché, et le premier j’imagine pas la vitesse à laquelle il doit aller dans les parties techniques quand on connait vos moteurs!
Salut Nico!! 🙂 en effet ces courses de haute montagne c’est du lourd! 🙂 A bientôt sur des trails!! 🙂
Super récit, on revit la course et ça fait plaisir, et les photos nous rappelles que la course était difficile. Le GRP 80 va te paraître très roulant. A bientôt à l’arrivée du 120 peut être ensemble !!!